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MAGNIFIQUE saison
Charles GUÉRIN (1873-1907)
Sois pure comme la rosée
Sois pure comme la rosée,
Comme le ciel que tu reflètes ;
Sois légère aux herbes brisées,
Ame tremblante du poète.
Colore-toi du sang de l’aube,
Scintille en larme aux cils des feuilles ;
Et si des roses te recueillent,
Qu’une vierge cueille ces roses.
Sois lumineuse et résignée,
Rafraîchis le pied qui te foule ;
Souris au soleil hostile, ourle
Les rosaces des araignées :
Comme la froide et radieuse
Rosée enivre les cigales,
Tristesse du poète, abreuve
L’harmonieux concert des âmes !
LA NATURE nous offre de belles leçons de vie ,de rêve et un spectacle magnifique ne la détruisons PAS
(Conte allemand.)
Un beau diamant, qui avait autrefois brillé au doigt d’une princesse, gisait dans un pré, à côté de pissenlits et de pâquerettes. Juste au-dessus de lui, brillait une goutte de rosée qui s’accrochait timidement à un brin d’herbe.
Tout en haut, le brillant soleil du matin dardait ses rayons sur tous les deux, et les faisait étinceler.
La modeste goutte de rosée regardait le diamant, mais sans oser s’adresser à une personne d’aussi noble origine.
Un gros scarabée, en promenade à travers les champs aperçut le diamant et reconnut en lui quelque haut personnage.
– Seigneur, dit-il en faisant une grande révérence, permettez à votre humble serviteur de vous offrir ses hommages.
– Merci, répondit le diamant avec hauteur.
En relevant la tête, le scarabée aperçut la goutte de rosée.
– Une de vos parentes, je présume, monseigneur ? demanda-t-il avec affabilité en dirigeant une de ses antennes vers la goutte de rosée.
Le diamant partit d’un éclat de rire méprisant.
– Quelle absurdité! déclara-t-il. Mais qu’attendre d’un grossier scarabée ? Passez votre chemin, monsieur. Me mettre, moi, sur le même rang, dans la même famille qu’un être vulgaire, sans valeur et le diamant s’esclaffait.
– Mais, monseigneur, il me semblait… sa beauté n’est-elle pas égale à la vôtre ? balbutia timidement le scarabée déconfit.
– Beauté, vraiment ? Imitation, vous voulez dire. En vérité, l’imitation est la plus sincère des flatteries, il y a quelque satisfaction à se le rappeler. Mais cette beauté factice même est ridicule si elle n’est pas accompagnée de la durée. Bateau sans rames, voiture sans chevaux, puits sans eau, voilà ce que c’est que la beauté sans la fortune. Aucune valeur réelle là où il n’y a ni rang ni richesse. Combinez beauté, rang et richesse, et le monde sera à vos pieds. A présent, vous savez pourquoi on m’adore.
Et le diamant lança de tels feux que le scarabée dut en détourner les yeux, pendant que la pauvre goutte de rosée se sentait à peine la force de vivre, tant elle était humiliée.
Juste alors une alouette descendit comme une flèche, et vint donner du bec contre le diamant.
– Ah! fit-elle désappointée, ce que je prenais pour une goutte d’eau n’est qu’un misérable diamant. Mon gosier est desséché, je vais mourir de soif.
– En vérité! Le monde ne s’en consolera jamais, ricana le diamant.
Mais la goutte de rosée venait de prendre une soudaine et noble résolution.
– Puis-je vous être utile, moi ? demanda-t-elle.
L’alouette releva la tête.
– Oh! ma précieuse amie, vous me sauverez la vie.
– Venez, alors.
Et la goutte de rosée glissa du brin d’herbe dans le gosier altéré de l’alouette.
– Oh! oh! murmura le scarabée en reprenant sa promenade. Voilà une leçon que je n’oublierai pas. Le simple mérite vaut plus que le rang et la richesse sans modestie et sans dévouement; il ne peut y avoir aucune réelle beauté sans cela.
Merci à ce potier poète …!