» LA CLANDESTINE » de la famille des scrophulariacées
nom scientifique : LATHREA CLANDESTINA,
protocarnivores (elle piège les insectes)
Elle annonce le printemps Les pieds dans l’eau, la clandestine sort de terre au mois de mars et y replonge au mois de juin. Comment se forment ces tapis de fleurs violettes ressemblant à des crocus ?
Au pieds des arbres tels que les peupliers, les saules, mais aussi les aulnes et pourquoi pas le chêne pédonculé, on trouve parfois un beau matin un étonnant tapis de fleurs pourpres : la clandestine est arrivée.
Ces fleurs, qui font en moyenne trois à quatre centimètres de long, forment une touffe ou un disque pouvant atteindre un diamètre de cinquante centimètres pour les plus grosses !
Habitat et origine…
Si vous avez devant vous un exemplaire de cette plante, je parie que vous êtes juste au bord d’un cours d’eau, ou au moins dans une zone marécageuse, et que le printemps est déjà bien avancé.
Je me trompe ?
Impossible… La clandestine arrive toujours au même moment, et pour cause : sa croissance suit exactement celle de la sève des arbres, qui, justement, connaissent leur montée de sève au début du printemps !
Cette plante pousse donc au pied des arbres, tout contre les racines qui plongent dans la terre, et se plaît au bord des cours d’eau, dans la zone où les racines sont en contact fréquent avec l’eau. On la rencontre dans toute la France, avec une prédilection pour l’ouest, le massif central et le sud-ouest.
Écologie…
L’absence totale de couleur verte indique que cette plante est une plante parasite, qui n’a pas besoin de chlorophylle. Cela veut dire qu’elle vit au dépends de l’arbre auprès duquel elle pousse. Elle plonge dans les racines de ce dernier des « suçoirs » proches de ceux du gui, qui vont constituer de petites canules, par lesquelles la sève va passer de la plante hôte au parasite et le nourri, un peu comme une transfusion…
La clandestine n’a donc nul besoin de feuilles aériennes pour effectuer une photosynthèse, car son hôte la nourrit. Ses feuilles sont donc souterraines et écailleuses, et son réseau de racines suceuses est très développé et enserre étroitement les racines de l’arbre hôte. C’est un rhizome imposant dont le poids peut atteindre plusieurs kilogrammes.
Il faut noter que l’arbre hôte ne souffre aucunement de la présence de son parasite, ce qui distingue la lathrée clandestine d’autres parasites suceurs comme le gui, qui est un ravageur…
Passionnant merci pour cette découverte !
Je viens d’en découvrir dans mon jardin, effectivement tout près de l’étang, et tout près des racines du cyprès chauve ! C’est superbe !
donc chez vous le printemps n’est pas trop loin…