…l’antibiotique naturel des abeilles
Matière végétale produite par les abeilles pour garantir l’asepsie de leur ruche, la propolis, pure ou liquide, est réputée depuis l’Antiquité. Les Égyptiens l’utilisaient pour pratiquer la momification dans de bonnes conditions d’hygiène, Aristote l’appréciait pour ses capacités antiseptiques et cicatrisantes et, au Moyen Age, elle était utilisée pour guérir les blessures par flèches sur les champs de bataille. Depuis 3 000 ans, ses effets bénéfiques sont reconnus et plus particulièrement dans le traitement et la prévention des affections respiratoires. Excellent immunostimulant, la propolis se révèle un antibiotique et un cicatrisant très actifs.
Une résine qui vient des arbres
La propolis est une résine aux vertus antiseptiques dont sont enduits les bourgeons de certains arbres. Cette résine, à l’origine, est une barrière contre les agents microbiens pathogènes qui pourraient infecter les jeunes pousses des arbres. Les abeilles prélèvent la propolis sur les bourgeons et la ramènent à la ruche où elles s’en servent pour colmater les interstices de la ruche, l’utilisant comme un mortier qui garantit l’asepsie de la ruche. L’origine de la propolis dépend de la zone climatique où se trouve la ruche et, en Europe, 95% de la propolis est issue des bourgeons des peupliers. 300 molécules actives identifiées La Propolis est composée globalement de 50 % de résines et baumes, 30 % de cire, 10% d’huiles essentielles, 5 % de pollen et 5 % de matières minérales et organiques. L’apiculteur peut extraire la majorité des cires et obtenir un extrait appelé propolis pure. Cette propolis pure est composée à 100 % de molécules actives d’intérêt pharmacologique tels que flavonoïdes, phénoliques, huiles essentielles et quelques autres composés organiques puissants.
Efficace pour soigner les maladies respiratoires…
Les flavonoïdes contenus dans la propolis, inhibent l’enzyme qui permet au virus de libérer le matériel viral pathogène dans l’organisme. Le contenu génétique du virus ne peut donc pas se propager car il reste prisonnier de son enveloppe. La propolis est donc un allié de poids dans la lutte contre toutes les infections et maladies à transmission virale, telles que le rhume, la grippe, les maux de gorge, la bronchite ou l’angine. Ses pouvoirs anti-inflammatoires et antidouleur soulagent les patients souffrant de toux chronique, de laryngites, de rhinites et d’otites. Les flavonoïdes lui confèrent des propriétés antiseptiques et antibiotiques qui favorisent les défenses de l’organisme contre les agressions extérieures, la propolis est donc également recommandée en prévention.
… mais pas que
De nombreuses études ont été faites sur la propolis. Ses champs d’action sont multiples et très variés.
En 2000 les chercheurs ont fait une étude sur des patients atteints d’herpès génital. La propolis s’est montrée plus efficace que le médicament habituellement efficace pour guérir l’herpès génital et soulager ses symptômes.
Une étude de 1995, rapporte qu’après avoir traité des patientes souffrant de vaginites avec de la pommade contenant 5% de propolis, 100% d’entre elles ont été guéries.
Des patients présentant des brûlures au deuxième degré ont été traités avec de la crème à la propolis en 2002. Ils ont constaté que les brûlures généraient moins d’inflammation et cicatrisaient plus vite qu’avec un médicament allopathique à base de sulfadiazine d’argent, classiquement utilisé pour traiter les brûlures
Sous forme de bains de bouche, la propolis lutte contre les infections de la bouche, les plaies de la muqueuse ou les abcès. Des chercheurs ont testé l’efficacité de la propolis et ont montré qu’elle était efficace contre différents agents pathogènes qui s’attaquent à la bouche (bactéries, champignons). Des études ont également souligné sa capacité à réduire les douleurs des dents sensibles.
Un immense espoir dans la lutte contre le cancer de la prostate
Une étude publiée dans Cancer Prevention Research, rapporte que l’un des composés de la propolis appelé le phénéthylester d’acide caféique (CAPE), possèderait des propriétés antimitogènes et anticancérigènes. Des cellules cancérigènes de la prostate ont été soumises à un traitement au CAPE, ce qui a fortement ralenti leur prolifération. Cette étude a été faite sur des rats et les chercheurs ont constaté qu’une supplémentation en CAPE freinait la progression des cellules tumorales prostatiques. Si l’on stoppait la supplémentation, la tumeur se remettait immédiatement à grossir. Néanmoins, le CAPE doit être combiné à des traitements qui détruisent les tumeurs, son action consiste à retarder la progression de la maladie pour laisser davantage de temps à la médecine pour détruire définitivement la grosseur. à suivre…
0 comments on “La propolis…” Add yours →