or rouge contre le cancer. Tout le monde connait le Safran pour son prix exorbitant et son goût unique, (un article de Gary Lasky.)
Mais ce que l’on ignore souvent, ce sont ses exceptionnelles vertus thérapeutiques. Or non seulement elles sont reconnues depuis très longtemps, mais elles font plus que jamais l’objet d’études sérieuses.
Une réputation d’or rouge justifiée Ce que l’on appelle le safran, ce sont les stigmates séchés du Crocus sativus, cultivé depuis plusieurs millénaires.Pour un kilo de safran, comptez entre 150 000 et 300 000 fleurs de crocus, ce qui représente entre 75 et 200 heures de ramassage. C’est ce coût de main-d’œuvre qui en fait l’épice la plus chère du monde, avec un prix au kilo situé entre 3000 et 4000 €.
Hors de prix, le safran a toujours eu ses fraudeurs, jadis menacés de lourdes amendes, voire de peine de mort ! Dans ce domaine, tout a été tenté : teindre d’autres fleurs pour qu’elles lui ressemblent, les faire gonfler pour augmenter leur poids avec de l’eau ou du sirop, extraire le colorant avec de l’alcool et vendre les stigmates épuisés… En poudre, tous les subterfuges, en passant par le curcuma et la brique, ont été employés pour le couper ou l’imiter ! Mais jamais l’égaler. Le safran , une épice préhistorique Il y a 50 000 ans déjà, en Mésopotamie, les hommes préhistoriques se servaient du safran pour leurs peintures rupestres. De leur côté, les Sumériens, nos ancêtres à tous, l’utilisaient pour leurs potions magiques… Toutefois, ils ne cultivaient pas le crocus et préféraient cueillir le safran sur des fleurs sauvages, convaincus que seule une intervention divine leur procurait les vertus recherchées. Il est alors révéré pour ses qualités emménagogues, mais aussi tinctoriales. Les vêtements qu’il permettait de colorer en orange lumineux étaient l’apanage des chefs d’État, des héros et des dieux Mais il y a plus : cette épice rare est également hémostatique et vulnéraire (guérit les plaies et les blessures), antiallergique, anti-inflammatoire et stimulante immunitaire. Ses effets préventifs contre Alzheimer et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sont également à l’étude, avec des perspectives encourageantes. Enfin, le safran, c’est bon pour le moral ! Ainsi, on lui attribue un effet positif sur le syndrome dépressif. De plus, une étude a récemment mis en lumière qu’une cure de safran réduit le grignotage et diminue le surpoids modéré chez les femmes.
De solides espoirs contre le cancerRécemment, un grand nombre d’études se sont intéressées de près aux pouvoirs anti-cancer du safran. Les vertus antioxydantes du safran pourraient expliquer une part de cette action préventive contre le cancer. Mais il semblerait que son action soit plus étendue et plus profonde. Il agirait par exemple à différents niveaux contre le cancer gastrique, colorectal, du sein, de la prostate, des ovaires, du pancréas, du foie, du poumon ou de la peau (contre lequel l’utilisait déjà Alfred Velpeau, le chirurgien du XIXe siècle inventeur de la bande du même nom). Le safran offrirait en outre des vertus protectrices contre la chimiothérapie.
Surtout, la force du safran dans ce combat contre le cancer est son absence de toxicité. Il serait cependant inutile d’en abuser.
Inutile de se raconter des histoires : pour le safran, seul un extrait standardisé, c’est-à-dire garantissant une certaine teneur en principes actifs (crocine, crocoside, safranal…), permet d’atteindre les effets recherchés dans une utilisation thérapeutique. Même si on sait aujourd’hui que la cuisson et la chaleur diminuent la concentration en principes actifs du safran, vous pourrez toujours en ressentir une partie des effets en vous concoctant une petite infusion toute simple. Il suffit d’en mélanger un demi-gramme à un gramme par litre d’eau, et de laisser infuser un quart d’heure en couvrant. Vous aurez alors un aperçu de ses capacités sédatives et antidépressives.
Oui, le safran est précieux et cher, mais votre corps le mérite bien !
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