les pouvoirs cicatrisants du miel, le Pr Henri Joyeux, il y a quelques années, racontait comment il avait été abordé, par hasard, au Maroc, par un homme qu’il avait soigné bien des années plus tôt d’une fracture ouverte au-dessus du genou. Le Pr Henri Joyeux avait alors sauvé sa jambe, vouée à être amputée, grâce au miel… Cet homme, qui pouvait à présent marcher normalement, lui en était à jamais reconnaissant !
Mais comment parler du miel sans évoquer son pouvoir guérisseur !
Et ce n’est pas le seul témoignage de cicatrisation extraordinaire ou d’utilisation du miel par un médecin à l’hôpital !
En 2008, le journaliste alpiniste Antoine Bonfils, à l’assaut de l’Everest, perd les cinq orteils de son pied droit à cause de gelures. Ils lui sont amputés. Pour refermer son moignon, un autre chirurgien lui propose, une semaine plus tard de l’opérer et de l’amputer à nouveau. Abattu, il se tourne alors vers le Dr Bernard Descottes qui lui déconseille vivement l’amputation et lui propose de cicatriser son moignon grâce au miel. Moins de deux mois plus tard, son moignon est cicatrisé et il peut à nouveau remarcher.
Pionnier de l’utilisation du miel à l’hôpital, le Dr Bernard Descottes, chef de service de chirurgie viscérale et transplantations au CHU de Limoges jusqu’à son décès en 2009, a mené, depuis 1984, plusieurs études très concluantes sur le miel et la cicatrisation des plaies.
Grâce au miel, il a traité avec succès plus de 3000 patients !
Le miel, plus fort que les antibiotiques !
Le Dr Bernard Descottes expliquait de manière simple et éclairante que « le miel est un produit qui est éminemment riche en multiples éléments :
- Sucre, c’est nécessaire au métabolisme cellulaire,
- Vitamines, c’est stimulant,
- PH, c’est-à-dire son côté acide, c’est détergent, ça s’oppose […] à la prolifération microbienne.
Et tout ceci fait que vous avez un véritable effet “booster” sur la prolifération cellulaire qui fait que progressivement on a une cicatrisation, même sur un terrain très fragilisé, beaucoup plus rapide qu’avec les autres produits »
Le Dr Bernard Descottes a même prouvé que la cicatrisation grâce au miel était deux fois plus rapide qu’avec un produit de l’industrie pharmaceutique pour un coût trois fois moins élevé.
Le miel est utilisé selon des protocoles précis pour différentes indications :
- Les plaies : que ce soient des plaies franches, accidentelles ou par scalpel du chirurgien, des plaies infectées ou souillées, dont il faudra déterminer au préalable le germe, ou bien même les plaies par contusion tissulaire importante avec parfois perte de substance. Toutes ces plaies pourront bénéficier d’une cicatrisation rapide par le miel.
- Les escarres : elles sont provoquées par la compression tissulaire et le ralentissement de la circulation sanguine aux points d’appui (sacrum, talon, ischion, pli inter-fessier, occiput,…) lors de longues périodes d’immobilisation. Leur cicatrisation pose de graves problèmes et peut durer de quelques jours à quelques mois.
Selon le document Peau de Miel du CHU de Limoges, « l’utilisation du miel après nettoyage de l’escarre apporte une solution utile et spectaculaire dans la guérison. »
- Les brûlures : appliqué sur des brûlures du 1er ou 2ème degré, le miel permet de soulager la douleur et d’éviter la formation d’une cloque et d’une cicatrice.
- Les lésions cutanées, type gerçure ou crevasse, favorisée par la sécheresse cutanée (par exemple lors de chimiothérapie).
Une des vertus du miel est bien son activité cicatrisante. Mais l’intérêt du miel en milieu hospitalier provient également de son activité anti-microbienne. L’augmentation de la capacité de résistance aux antibiotiques des germes en est une des causes.
Le Dr David Lechaux, chirurgien de l’appareil digestif à l’hôpital Yves Le Foll de Saint Brieuc, écrit, dans un rapport sur le miel et la cicatrisation des plaies, qu’est attribuée au miel « une très grande efficacité sur un large spectre de bactéries […] au niveau des plaies. Cette caractéristique du miel, ajoutée au constat qu’aucune résistance n’a été révélée à ce jour, en fait un moyen thérapeutique pour aider à la cicatrisation avec beaucoup d’intérêt en milieu hospitalier où les infections nosocomiales sont légions. »
L’utilisation du miel dans les études du CHU de Limoges a prouvé que le miel était bien bactériostatique, à savoir qu’il permet de suspendre la multiplication des bactéries aboutissant ainsi au vieillissement de celles-ci et à leur mort.
Les miels qui se sont révélés les plus actifs sont le miel de thym, de lavande, d’eucalyptus et le miel toutes fleurs à prédominance de châtaigner.
de ce fait protégeons nos abeilles et nos fleurs .