Il existe deux types de peur : l’une est instinct de survie, c’est celle de l’animal fuyant devant son prédateur, celle du piéton qui sans réfléchir fait un écart pour éviter un véhicule surgi au coin de la rue. Face à elle, c’est le corps qui réagit. Mais une fois le danger évité, une autre s’installe chez l’homme. Issue de son imaginaire, elle est une construction mentale qu’il entretient face à l’inconnu : peur d’être croqué par le loup, d’être délaissé par son amour, d’être au chômage, de tomber malade, de se faire agresser…
A force d’imaginer toutes sortes d’anticipations négatives, nous laissons une angoisse diffuse s’installer en nous. Prisonniers du cercle vicieux de la peur d’un avenir par définition imprévisible, nous sommes devenus incapables de vivre l’instant présent… Or n’est-il pas le seul temps sur lequel nous ayons réellement prise, puis qu’hier est terminé et que nous ignorons tout de demain ?
Après les terribles événements derniers les mots sonnent creux. Choc, terreur, colère, tristesse, empathie… Des sentiments puissants et contradictoires se mêlent. Comment retrouver du sens après le désastre ? Comment résister à la terreur qui nous tenaille, aller de l’avant ?
Si la peur est due à un traumatisme ayant laissé une empreinte durable, un remède simple consiste à prendre de l’élixir d’urgence, le fameux Rescue du Docteur Bach, composé de cinq fleurs. Les hypersensibles ou écorchés vifs qui reçoivent le monde sans filtre, de plein fouet, lui préfèreront l’élixir d’étoile de Bethléem, un incontournable des blessures vives et récentes. Si la peur est liée à une phobie identifiable (maladie, pauvreté, etc.), l’élixir de mimulus est également recommandé.
Une seconde catégorie de personnes susceptibles de développer plus de blessures que la moyenne sont les personnalités mues par un profond sentiment d’injustice. Prêtes à tout pour défendre les causes qui leur tiennent à cœur, elles ne comptent pas leurs dépenses physiques et psychologiques. Assez logiquement, leur combat pour un monde meilleur les expose à des désillusions et, quand elles multiplient leurs actions, à l’impression de perdre pied. L’élixir de verveine apaise ce trait de caractère et apprend à l’individu à se maîtriser.
Dans la plupart des cas, la peur qui s’accroche à notre ventre correspond plutôt à des peurs de type angoisse et survient sans raison objective. Parmi les élixirs les plus appropriés pour se libérer de ces peurs viscérales et diffuses, on trouve l’élixir de tremble. Il convient à toute personne de nature inquiète, profondément angoissée, avec comme symptômes le ventre noué, l’estomac bloqué, le plexus solaire paralysé.
La peur est une protection, mais à trop se protéger de la vie on s’empêche de la vivre. S’en affranchir permet donc non seulement de soulager son corps, mais aussi de revenir dans le flot de la vie… L’emprise de la peur fait généralement souffrir les intestins et l’estomac. Une personne angoissée est souvent constipée ou nouée. En phytothérapie, les plantes décontractantes des intestins et de l’estomac lui sont recommandées, au premier plan desquelles l’angélique (extrait sec, teinture mère), plante qui agit à la fois sur les crispations du système digestif ainsi que sur la fatigue et l’insomnie induites par un stress prolongé.
Les fleurs de Bach peuvent aider les enfants à affronter une phase essentielle de leur développement. Sans effets secondaires et compatibles avec n’importe quel médicament, les élixirs sont autorisés dès la naissance, mais on adaptera les posologies* et on ne les administrera jamais purs à un enfant car ils contiennent de l’alcool.
Parmi les scénarios classiques de la peur enfantine, il y a celle de la nuit. les inquiétudes qui naissent dans l’obscurité n’en sont pas moins alimentées par l’imagination fertile du jeune enfant. Anti-cauchemars, on retrouve l’élixir de tremble, qui permet d’apprivoiser ce changement d’ambiance entre jour et nuit. Il rassure ces êtres sensibles
Tout comme Rescue, l’hélianthème peut aussi l’aider à retrouver ses esprits en cas de chute ou s’il assiste à un événement traumatisant
.Espérons que ces quelques conseils puissent vous accompagner et vous aider à traverser ces moments difficiles.
* Pour le bébé allaité, l’idéal est que la maman les prenne elle-même : ils lui seront transmis par le lait maternel.
Pour un enfant, on mélangera 2 gouttes de chaque fleur avec de l’eau de source ou bouillie dans un flacon de verre stérilisé. On lui proposera le mélange tout au long de la journée par petites gorgées. Si l’émotion est plus ancienne ou profonde, utiliser un flacon compte-gouttes ; mettre 2 gouttes par élixir de fleur et compléter avec l’eau ; déposer 4 gouttes du mélange dans la bouche de l’enfant ou dans une boisson, et ce quatre fois par jour.
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