La myrtille…

Dans la quête éperdue aux antioxydants et autres nutriments essentiels à laquelle se livre un nombre croissant de personnes soucieuses de leur santé, les fruits et baies exotiques ont la cote. Açai, aronia, canneberge, noni, goji, mulberry et d’autres sont vantés pour leurs vertus et leur richesse nutritive. Et ce n’est pas volé. Cela dit, nous avons aussi sur notre bon vieux continent une petite baie d’un violet sombre aux qualités et vertus exceptionnelles : la myrtille.

myrmyrtille


Elle est facile à trouver, entre 350 mètres d’altitude et jusqu’au point culminant à un peu plus de 1 000 mètres.

Pour trouver les bosquets les plus productifs, il suffisait de suivre les vaches. Là où elles paissaient tranquillement,

myrtille

Les myrtilles s’accommodent de nombreuses zones en France ‒ du Jura à la Corse en passant par les Alpes, l’Auvergne, les Pyrénées ‒ ainsi que dans toute l’Europe du Nord, jusqu’en Asie centrale… En cette année tardive, on devrait pouvoir en cueillir jusqu’à début septembre au-delà de 1 300 mètres d’altitude. Mais si la cueillette ne vous dit rien, vous trouverez facilement des myrtilles de culture sur les marchés ou dans les commerces de primeurs, de juillet jusqu’à fin septembre quand l’année s’y prête.

En réalité, ce sont généralement des bleuets, originaires du continent nord-américain, aux baies plus grosses et présentant une chaire plus claire. Le bleuet offre deux ou trois avantages décisifs pour la culture : les plants montent jusqu’à plus de 80 cm de hauteur (contre 40 cm pour la myrtille sauvage d’Europe), leur rendement est très supérieur du fait de la taille et de la densité des baies, et en plus, la récolte s’étale sur une période plus longue de plusieurs semaines.

A l’achat aussi, on peut dire que c’est un fruit qui se mérite : son prix « d’accès » est rarement inférieur à 5 € la barquette de 500 g. Il en va de-même des compléments alimentaires à base de myrtille, généralement assez onéreux, qu’ils intègrent de la myrtille « sauvage » (Vaccinium myrtillus), des airelles (Vaccinium vitis idaea) ou du bleuet (Vaccinium myrtilloides et Vaccinium angustifolium).

Sous toutes ses formes, la myrtille est un pur délice

, prenez bien soin de la laver par trempage au préalable dans de l’eau généreusement vinaigrée, car la myrtille sauvage, au ras du sol, est toujours susceptible d’être souillée, notamment par les urines et déjections de petits animaux. Le fruit peut alors véhiculer l’échinococcose alvéolaire, un parasite rare mais dangereux pour le foie.

La myrtille se prête traditionnellement à la confection de la fabuleuse tarte aux myrtilles,

tarte

La confiture de myrtille, c’est le grand classique ! Surtout un excellent moyen d’en profiter toute l’année jusqu’à la saison suivante. Cependant, la cuisson réduit considérablement les vertus santé de la petite baie.

Des vertus éprouvées

La myrtille s’est imposée dans la pharmacopée de ses « berceaux » d’origine depuis des siècles. En Europe, nos variétés locales avaient déjà dévoilé leurs talents médicinaux avant le Moyen Âge. Les baies étaient connues pour traiter la diarrhée et la dysenterie, mais aussi pour interrompre la lactation ou pallier le scorbut, fréquent à l’époque. On savait également que les feuilles pouvaient aider à réguler la glycémie chez les diabétiques.

Atout majeur pour la circulation sanguine

des résultats encourageants dans le traitement de l’insuffisance veineuse et la protection du système circulatoire, y compris de la micro-circulation sanguine. Ces résultats indiquent que les extraits de bleuet ou de myrtille renforcent les capillaires, améliorent les fonctions contractiles des vaisseaux et protègent leurs parois.

Les yeux en profitent un max

Des milliers de personnes prennent quotidiennement une supplémentation à base de myrtille ou de bleuet pour prévenir les problèmes liés au vieillissement de leurs yeux. C’est l’un des meilleurs moyens préventifs pour ralentir la progression de la presbytie et tenir à distance les maladies dégénératives de l’œil. Les personnes déjà atteintes observent même souvent une légère amélioration.

.Défense anti-démence

En plus de ses aptitudes à diminuer l’hypertension artérielle et à réduire le risque cardiovasculaire, la myrtille se révèle une réponse significative devant la dégénérescence des neurones du cerveau,

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La baie de myrtille est riche en fibres, ainsi qu’en tanins et alcaloïdes, une synergie qui lui confère un pouvoir de régulation du transit intestinal très utile pour calmer les colites, les diarrhées infectieuses et autres convulsions intestinales.La myrtille est également capable de rétablir un transit paresseux, luttant contre les constipations plus ou moins opiniâtres. Le fait que ses fibres soient essentiellement de la famille des solubles l’indique également pour toutes les personnes qui souffrent d’un syndrome de l’intestin irritable. Non seulement tolèreront-elles très bien ce super-fruit, mais en plus profiteront-elles aussi de ses qualités nutritives qui sont, il ne faudrait pas l’oublier, assez exceptionnelles.

En effet, c’est un véritable « multi vitamines » à elle toute seule (vitamines A, C et E), offrant en même temps une variété appréciable de minéraux (potassium, magnésium, calcium, fer, zinc…) mais aussi une palette complète d’acides gras, et bien sûr ces inestimables antioxydants permettant de mieux résister au temps qui passe.

 

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