Le miel qui soigne

Consommé depuis plus de 12 000 ans, le miel est le plus célèbre des alicaments. Anti-inflammatoire ORL, anti-infectieux et réparateur cutané reconnu, il peut aussi accompagner les problèmes respiratoires, digestifs, articulaires, les troubles urinaires, rénaux, biliaires et les maladies osseuses. Également efficace en cas de fatigue.

Le miel, c’est bon. C’est même triplement bon. Déjà, sur la langue, tout le monde le sait. Jusqu’à l’ère moderne, le miel était le seul sucre avec lequel on pouvait faire la cuisine. Et les desserts, du temps des Romains, ressemblaient plutôt à ce que nous appelons aujourd’hui des pâtisseries orientales.Mais ce que l’on sait moins, c’est que le miel est aussi bon pour notre organisme. En clair, il soigne. Déjà parce qu’il est en principe une pâte antiseptique, utilisée par les abeilles elles-mêmes. Ainsi, dès l’Antiquité, on a remarqué ses capacités antibactériennes et cicatrisantes, utilisées en application externe.

Enfin et surtout, le miel, parce qu’il est fabriqué par les abeilles à partir du pollen des fleurs qui se trouvent autour de la ruche, est imprégné des vertus des essences environnantes, lesquelles se retrouvent en nous quand nous le consommons !

La composition du miel est longtemps restée une énigme. Car aucun miel venant d’une ruche en particulier ne sera semblable à un autre. Mais à force de travail, les chercheurs sont parvenus à définir une composition moyenne, qui révèle tous les bienfaits de cette précieuse substance pour notre organisme.-       De l’eau, bien entendu, à raison de 18% environ.

–       Des sucres (80%), avec, parmi eux, davantage de fructose que de glucose. Toutefois, le miel a un pouvoir sucrant supérieur au sucre de canne, ce qui incite à moins en consommer ; et d’autre part, ce sont des sucres simples, donc assimilés plus aisément par notre organisme.

–       Des lipides et des protides en quantités infimes, mais parmi ces derniers, on trouve néanmoins des acides aminés, essentiels à nos cellules.

–       Des minéraux (très nombreux, suivant les différentes sortes de miel), dont le potassium. En général, plus un miel est sombre, plus il est riche en fer.

–       Un grand nombre de vitamines : B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, A, D, K, PP.

–       D’autres substances très rares, parmi lesquelles des inhibines et des défensines, des molécules qui empêchent le développement des bactéries.

 antibactérien, le miel renforce l’immunité, et a des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes,

Le meilleur complément du pansement

Le miel cicatrise, et Hippocrate le savait déjà ; pourquoi devrions-nous l’oublier ? Dans les faits, il agirait sur l’inflammation en régénérant la peau, favorisant la prolifération des fibroblastes et des cellules épithéliales. Son alcalinité empêche la prolifération des bactéries à l’air libre et améliore l’oxygénation des plaies. Il a par ailleurs un pouvoir dit « osmotique », c’est-à-dire qu’il attire et aspire vers l’extérieur les toxines de la peau, comme le fait l’argile par exemple. C’est la raison pour laquelle il est parfois conseillé de l’utiliser sous la forme d’un « masque » purifiant de quelques minutes sur le visage.

Enfin, il résorbe les cicatrices, même si c’est surtout au sucre qu’il contient que l’on impute cet effet. Il élimine aussi les mauvaises odeurs dues à certaines plaies, ce qui ne peut qu’améliorer le confort des convalescents. Nul hasard, donc, si aujourd’hui les hôpitaux français redécouvrent les vertus cicatrisantes du miel.

10 miels curatifs

Mas attention..! beaucoup de faux miels ou miels frelatés (pour beaucoup venus de Chine) circulent sur le marché, modifiant sans cesse leurs procédés de fabrication pour déjouer les tests de qualité de l’Union européenne. Ainsi l’Union nationale des apiculteurs français estime-t-elle que 20 à 30% des miels à bas prix vendus en supermarché aujourd’hui ne sont en fait pas du vrai miel… De même, les miels ne sont considérés comme « monofloraux » que s’ils proviennent d’une seule et même essence à 80%. Pour ces deux raisons, nous vous conseillons donc, quand vous en achetez, d’opter pour des petits producteurs français hors de tout soupçon, et d’accepter d’y mettre le (juste) prix. Vous éviterez ainsi toute erreur et soutiendrez une filière apicole qui en a bien besoin en ce moment.

–       Le miel de lavande, certainement le plus polyvalent de tous les miels, mais plus spécialement efficace sur l’appareil respiratoire. Il est ainsi recommandé contre les toux convulsives, l’asthme, la bronchite, l’angine, la grippe. Il améliore aussi le sommeil et combat les maux de tête.

–       Le miel de sapin se révèle d’une aide précieuse. Il est ainsi recommandé contre l’asthme, la bronchite, la trachéite, la pharyngite, la rhinite et le rhume. Citons ici plus particulièrement le miel de sapin des Vosges, qui dispose d’une appellation d’origine contrôlée (AOC), gage de grande qualité.

–       Le miel de thym, appréciable pour lutter contre les problèmes infectieux, notamment pulmonaires, agit aussi sur le ventre, par exemple dans les cas de coliques ou de constipation. On lui prête également des vertus contre l’arthrite ou les problèmes rénaux.

–       De son côté, le précieux miel de mélilot serait indiqué particulièrement dans les problèmes inflammatoires de la sphère ORL au sens large : sinusite, rhinite, pharyngite, laryngite, gingivite, angine…

Mais il existe aussi d’autres miels aux vertus inattendues !

–       Le miel d’aubépine est un antispasmodique et calmant. Particulièrement recommandé à ceux qui souffrent de crampes, crispations, insomnies ou palpitations – tous les troubles ayant trait au système nerveux, notamment à ceux dus à la ménopause.

–       Le miel de châtaigner est un excellent cicatrisant des plaies. Mais il est aussi bon pour le sang : il aiderait ainsi à lutter contre l’anémie et les troubles ayant trait à la circulation sanguine.

–       Le miel de romarin, du fait de ses vertus tonifiantes, prévient le surmenage, mais également l’hypertension et l’artériosclérose. Il est également recommandé à tous ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique ou digestive.

–       Le miel de bruyère, outre ses vertus antirhumatismales, est particulièrement bienvenu pour les troubles urinaires, cystites, prostatite et autres affections de l’arbre urinaire. Il facilite aussi la dissolution des calculs rénaux et biliaires.

–       Quant au miel de sarrasin, spécialité bretonne, ancré dans un sol rocheux, il permet de lutter contre l’anémie, la déminéralisation et les maladies osseuses.

–       Enfin, contre l’asthénie et la fatigue sexuelle, le miel de trèfle a fait ses preuves de longue date !
Vous l’aurez compris, consommer régulièrement du miel de qualité est donc à la fois un geste gourmand, une démarche de santé et un acte écologique et citoyen : on aurait tort de se priver !

 

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