Bien se nourrir pendant le confinement

Pour entretenir une bonne immunité, il ne suffit pas de manger des pâtes. En ces temps de confinement, il faut faire les bons choix alimentaires pour éviter d’avoir à sortir trop souvent. La nutritionniste Véronique Liesse nous délivre ses conseils avisés

Pour aider l’organisme à se battre contre ce nouveau virus (et bien d’autres), il faut adopter une alimentation la plus adaptée à notre physiologie. Un challenge durant ces temps de confinement, surtout que nos besoins portent sur une large consommation de produits végétaux. Pourquoi les fruits et légumes n’ont-ils jamais été aussi nécessaires ? Parce que ce sont principalement eux qui fournissent des antioxydants qui nous permettre d’entretenir notre ligne de défense immunitaire et qui rendent nos globules blancs plus efficaces. Si vous devez faire quelques réserves, c’est vers les surgelés de fruits et légumes qu’il vaudra mieux se tourner. Ou, encore mieux, les produits frais tant que la situation permet de faire des courses. D’autant que certains fruits et légumes peuvent se conserver durant plusieurs jours, voire une à deux semaines. Parmi les fruits et légumes, ceux qui renferment le plus de vitamine C doivent être mis en avant en ce moment. Pourquoi ? On pense généralement que cette vitamine est avant tout un stimulant. Or, elle est surtout utile en tant qu’anti-infectieux. Et c’est précisément ce dont nous avons besoin en ce moment. Donc je privilégie les aliments qui en renferment. La vitamine C n’est pas le seul nutriment qui peut m’aider. La vitamine E se comporte également comme un anti-infectieux. Le sélénium stimule aussi notre immunité tandis que le zinc et la vitamine A sont impliqués dans les étapes de fabrication des anticorps et des globules blancs. Afin de limiter mes déplacements alimentaires, choisissez en priorité des aliments que l’on peut garder plusieurs jours.

Les conseils pratiques de Véronique Liesse, diététicienne, nutritionniste, auteur de l’ouvrage Le grand livre de l’alimentation spécial énergie, éditions Leduc.s :

Plus de vitamine C :

  • À chaque repas, consommez des fruits et des légumes crus afin de maintenir leur taux de vitamine C au plus haut, car cette vitamine se dégrade au-delà de la température de 40 °C.
  • Pensez aux oranges et aux citrons qui offrent l’avantage de pouvoir se conserver facilement sans trop altérer leur concentration en vitamine C. Un jus de citron peut être ajouté à vos plats.
  • Acheter un pot de persil, cette herbe étant la plus riche en vitamine C et parsemez-en tous les plats.
  • Les kiwis. Prévoir un bon kilo de kiwis plus ou moins murs et les consommer au fur et à mesure de leur mûrissement.
  • Le poivron est l’un des légumes les plus riches en vitamine C.
  • Faites le plein de choux (brocolis, chou chinois, chou rouge ou vert, chou de Bruxelles… Non seulement ils peuvent se consommer crus, mais ils se conservent bien au réfrigérateur.
  •  Faites des jus à l’extracteur à base de jus de citron, de concombre et un peu de chou, l’idéal étant d’en boire un par jour.

Plus de vitamine E :

  • C’est dans les huiles végétales de pression à froid que je pourrais les trouver. Huile d’olive, de germe de blé sont mes préférées.
  • Les noix et les amandes en sont riches et peuvent être facilement stockées.

Plus de zinc :

  • Les viandes en sont les principaux les principaux apports.
  • Si vous êtes végétariens ou si vous n’avez plus de viande, les graines et les noix et amandes les remplaceront à bon escient et prendront peu de place dans vos placards.

Plus de bêta-carotène :

  • Optez bien sûr pour les carottes faciles à entreposer. Autre racine à avoir dans ses placards : la patate douce
  • Les pruneaux, les abricots secs et les mangues séchées sont des atouts bien pratiques.

Plus de sélénium :

  • Même si on en trouve dans les céréales et les champignons, en ce moment on peut privilégier les conserves de poissons : thon naturel ou à l’huile, sardines à l’huile, hareng mariné…
  • Les noix du Brésil et les arachides (non salées). Ce n’est pas la peine d’en abuser : une à deux noix du Brésil suffisent chaque jour.

Et du côté de la vitamine D ?

En fin d’hiver, nous sommes quasiment tous carencés en vitamine D. Or, cette vitamine est un atout majeur pour notre immunité. Mais elle s’absorbe surtout par la peau en s’exposant à la lumière du soleil. Et seuls quelques aliments gras comme le beurre, les œufs ou certains poissons gras en renferment. Dans l’absolu, il faudrait prendre 1 000 à 2 000 UI (environ une à deux gouttes) de vitamine D naturelle par jour durant tout l’hiver, voire plus si vous en manquez. Mais pour refaire ses stocks, il vaut mieux prendre une dose synthétique. Une fois n’est pas coutume. En promenant le chien, passez rapidement à la pharmacie la plus proche.

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