Partir à la découverte des plantes médicinales, explorer le monde végétal pour récolter des graines ou goûter la saveur d’une feuille, prendre un bain de forêt pour se ressourcer, pratiquer un loisir ou fabriquer des objets en plein air… la saison estivale est propice à la reconnexion à la nature. C’est le moment de retisser ce lien vital. Voici quelques idées pour renouer le dialogue avec la nature !
Un retour aux sources
La nature nous est bénéfique et nous lui reconnaissons de plus en plus son effet positif. L’urgence avec laquelle de nombreux citadins ont mis le cap vers la campagne ou les forêts à peine le confinement terminé, en a constitué une belle illustration. Pour autant, si la nature nous attire, nous ne savons pas comment l’appréhender. Quel lien tisser ? Faut-il forcément s’immerger, apprendre à la connaître ? Comment mieux la comprendre ?
En effet, il y a bien des façons de se connecter à la nature et aux plantes qui la constituent. Face à un monde aussi foisonnant, il s’agit d’observer, de s’ouvrir à tout ce qui s’offre à nous. Ainsi, si vous êtes de ceux qui sont fascinés par la forme des végétaux, vous aurez peut-être envie de remonter la piste de leur famille et de leur histoire botanique. Et l’acquisition de ces connaissances peut vous donner envie de renouer avec le geste ancestral consistant à récolter des graines. Tester in situ le pouvoir calmant d’une plante, la mauve sur un aphte, le plantain sur une blessure, voilà qui établit une autre connivence. Tout comme de préparer avec votre récolte des remèdes pour cet hiver. Des arbres, émanent aussi une énergie fabuleuse, lors d’un bain de forêt ou dans votre jardin. Pourquoi ne pas essayer d’en percer le mystère ou d’en ressentir la sagesse ? Le contact avec la nature nous emmène parfois sur de drôles de chemins !
S’aventurer au fond du jardin
Et si vous laissiez un peu de liberté à votre jardin ? Plutôt que de vouloir aménager tous les massifs, tondre la pelouse, laissez donc faire le naturel. Bon nombre de plantes se ressèment toutes seules, et parmi elles, de nombreuses médicinales ! En jardinant ainsi avec ce que propose la nature, vous irez de surprise en surprise. Voici trois exemples à observer et à utiliser.
Le lierre terrestre se propage par stolons. Pensez à ramasser ses feuilles, utiles en cas de bronchite avec production de mucus.
Le cerfeuil commun adopte en général les sols frais, un peu à l’ombre. En application locale, il calme les piqûres d’insectes, et, en infusion, il vous procurera une lotion antirides.
Avec la chélidoine au joli feuillage, vous aurez à disposition un traitement contre les verrues. Il suffit d’extraire le suc jaune de ses tiges et de l’appliquer sur la verrue.
Cueillir sa pharmacie dans la nature
Au milieu d’un sentier, d’une forêt, d’une prairie durant vos vacances, pourquoi ne pas prendre le soin de regarder les nombreuses plantes médicinales qui vous entourent ? Reine-des-prés, achillée millefeuille, sureau, consoude… Le printemps, comme l’été, la diversité est là. Le monde végétal est une foisonnante pharmacie à votre disposition qui évolue au fil des saisons. Alors ne cherchons pas plus loin lorsque des ressources naturelles se trouvent juste autour de nous. Une piqûre d’ortie ? Frottez des feuilles de plantain fraîchement cueillies pour dégager leur suc et soulager rapidement les picotements.
Cueillez la fleur de mauve à mâchouiller en cas d’aphte dans la bouche pour un effet adoucissant. « l’achillée millefeuille, en cas de saignement de nez, on roule une feuille dans la narine, car ses vertus hémostatiques aident à retenir le sang. » On retrouve d’ailleurs souvent cette plante proche des sources, car elle retient les chutes d’eau. De quoi vous éviter de faire demi-tour en pleine randonnée pour rentrer vous soigner ! « L’été, on trouve aussi de la consoude présente le long des rivières. Ses feuilles et ses racines s’utilisent en cataplasme pour soulager les démangeaisons de la peau ou autour de la cheville en cas de foulures, car cette plante reconstruit les tissus et le cartilage »,. Un savoir utile et une belle manière de retrouver une certaine autonomie, en plus de la satisfaction de faire les choses par soi-même. Se tirer d’affaire grâce à la nature, c’est une connaissance précieuse qui marque les esprits.
pour s’approprier les vertus des plantes, et pour aider les amateurs à se lancer , repérer des plantes médicinales aisément reconnaissables. La sauge, l’achillée millefeuille, l’origan, le serpolet…etc Quand on les a vues une fois, puis cueillies et goûtées ou transformées, on ne les oublie pas. Ensuite s’intéresser aux vertus médicinales. Si vous avez du temps durant vos vacances, vous pouvez aussi cueillir les fruits du sureau noir, les transformer en sirops, confitures et gelées. Riches en vitamine C, ces fruits possèdent des vertus immunitaires et circulatoires. Mais gare à ne pas les manger crus, car ces derniers sont purgatifs, gros mal au ventre garantie,
les sommités fleuries du serpolet pourront être séchées pour en faire des tisanes contre les coups de froid, et celles du romarin pour des tisanes digestives et anti-infectieuses. Enfin, n’ignorez plus les bienfaits de l’alchémille commune lorsque vous la croiserez sur les chemins de vos randonnées. On peut cueillir ses feuilles que l’on fera macérer dans de l’huile pour lutter contre les vergetures et redonner de l’élasticité à la peau
Le plantain en cataplasme
Piqûres d’abeilles, échardes… un cataplasme réalisé avec deux ou trois feuilles fraîches de plantain constitue un soin épatant. La piqûre sera moins douloureuse et l’écharde sera plus facilement expulsée.
Préparation
- Hacher ou broyer les feuilles de plantain fraîches. Si vous êtes dans la nature et que vous n’avez pas de couteau et a fortiori de mixeur, vous pouvez les mâcher (après les avoir rincées) pour obtenir une pâte grossière avec votre salive.
- Appliquer sur la peau à l’endroit blessé et maintenez avec un bandage ou un mouchoir.
- Renouvelez l’opération toutes les trois à six heures. Les nombreuses vertus du plantain, pensez-y aussi en cas d’ecchymoses, ou d’entorse.
Préparer trois teintures mères incontournables
Au fil de vos promenades estivales, cueillez de l’achillée millefeuille, du plantain ou de la reine-des-prés. Vous en ferez trois teintures mères, des soins de base qui vous aideront à passer l’année en bonne santé.
L’achillée millefeuille (sommités fleuries fraîches)
- En interne : digestive, contre les douleurs des règles, circulatoire.
- En externe : antiseptique, cicatrisante.
Le Plantain (feuilles)
- En interne : améliore les troubles respiratoires et allergiques.
- En externe : en gargarisme ou contre les démangeaisons de piqûres d’insectes.
La reine-des-prés (fleurs et sommités fleuries)
- En interne : en cas de douleur rhumatismale, de mal de tête, de refroidissement, de cystite, et de cellulite.
Bonnes balades estivales, ouvrez les yeux, profitez de la richesse de notre terre, aimons la, elle nous le rendra .
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